Culture des aromatiques:
A: Choix de l'espèce.
-Il est prioritaire avant de se lancer dans la plantation de Pam de savoir qu'elles espèces sont demandées, quels sont les acheteurs près de chez vous afin de déterminer la rentabilité de la culture.
Il est tout de même judicieux de varier les espèces afin de diminuer les risques dus aux aléas climatiques et de pouvoir étaler le calendrier cultural.
-Toutes les espèces n'ont pas les mêmes exigences culturales, prenez en compte les températures minimales, la nature du sol, l'exposition aux vents et au soleil, les possibilités d'arrosage...
-Prenez en compte également en fonction de votre exploitation et de ses spécificités le type de transformation adéquat; si vous disposez de locaux spacieux il peut être intéressant de s'orienter vers une commercialisation en sec. Si vous avez déjà une source de chauffage utilisable, vous pouvez envisager de construire un alambic afin de transformer vos cultures en huile essentielle.
B: Plantation.
-La densité de plantation va dépendre du matériel de culture et de récolte dont vous disposez ainsi que de la surface dont vous disposez.
Si votre culture est mécanisé vous devrez respecter une longueur entre chaque rang vous permettant de récolter, elle varie habituellement de 1,40 m à 1,60 m, et dans ce cas là vous aurez besoin de 12000 à 20000 plants pour couvrir un hectare.
Vous avez l'opportunité de doubler vos rangées, ce qui a pour conséquence de réduire la surface entre les rangs sujette à l'enherbement et de doubler la rentabilité à l'hectare, il vous faut dans ce cas de 24000 à 40000 plants par hectare.
Il est préférable de planter le printemps et l'automne afin de s'éviter partiellement ou totalement les corvées d'arrosage. En cas de plantation tardive au printemps ou précoce à l'automne, il faut prévoir d'arroser tous les 10 jours environ en fonction de la température extérieure.
Pour des surfaces inférieures à un hectare la plantation mécanisée ne se justifie pas.
Les plantations manuelles montrent souvent beaucoup moins de pertes, et plus le délai
est court entre la réception des plants et leur plantation, meilleur est le résultat.
Dans des zones favorisées (zone climatique de l’oranger) il est possible de planter de
septembre à mai sans craindre de souci par rapport au froid.
C: Fertilisation.
Il est recommandé de procéder à une analyse de sol afin de mieux gérer la fertilisation en qualité et en quantité.
Une fumure de fond avec un engrais organique (compost, fumier, engrais biologique) est
recommandé avant l’implantation de la culture (jusqu’à 150 unité/hectare dans un sol pauvre).
Une fumure d’entretien permettra de compenser les prélèvements de biomasse (fleurs, tiges, feuillage) qui ont lieu chaque année et de conserver de meilleurs rendements tout le long de la durée de vie de la culture.
L’utilisation de bouchons, de micro-granulés ou d’engrais en poudre d’origine biologique peut s’effectuer après récolte de préférence juste avant les pluies automnales ou bien en sortie d’hiver en février ou mars.
D: Désherbage.
Il est primordial de rappeler que trop souvent encore les plantations sont réalisées sur des parcelles insuffisamment ou incorrectement préparées et ces cultures sont rapidement concernées par le problème des mauvaises herbes. Il ne faut pas négliger les engrais verts et les pratiques de faux semis, chaque fois que l’on plante « en urgence » on prend le risque de devoir passer beaucoup plus de temps à lutter contre l’enherbement. Il est toutefois possible d’avoir des parcelles très propre en respectant ce principe évident : agir au bon moment avec le bon outil. Cela demande toujours beaucoup de temps et la réussite dépendra grandement du type de sol et des conditions climatiques de l’année.
Les deux premières années de plantation sont primordiales pour assurer un développement homogène et rapide des plants condition sine qua non pour avoir une parcelle propre par la suite. Pour cela il faut investir en matériel spécifique dès la plantation.
L’utilisation de paillage plastique biodégradable ou naturel, est une solution à ne pas négliger, elle permet de faire une économie non négligeable de désherbage manuel et dans le rang, par contre sa mise en place peut être coûteuse.
L’utilisation de mottes plus grosses (mottes de 8 cm) est également une solution pour limiter les pertes à la plantation et un enherbement trop rapide. En effet de grosses mottes supporteront mieux les conditions difficiles parfois consécutives à la plantation (sécheresse, froid, vent) et auront un développement plus rapide permettant de prendre le dessus sur les mauvaises herbes dans le rang. La rentabilité de la culture est souvent impacté par les charges de désherbages, il faut impérativement intervenir lorsque les terres le permettent et à un stade juvénile, il faut pouvoir désherber l’entre-rang vite et régulièrement.
L’utilisation de troupeaux d’ovins, préférentiellement des brebis pour opérer un désherbage peut être une solution économique et très efficace. Ceci n’est pas valable pour toutes les espèces ni à toutes les périodes. Il faut éviter de les faire pâturer plusieurs semaines avant la récolte (4 à 8 semaines), les brebis sont susceptibles de manger des jeunes pousses de plantes aromatiques à défaut de mieux.
Un fort espacement entre les rangs et également un facteur favorisant l’enherbement et l’érosion des sols, je préconise un espacement de 1 m entre les rangs pour la plupart des cultures.
E: Récolte.
Cas du thym (thymus vulgaris):
La récolte a lieu habituellement en mai (varie selon l'altitude) en pleine floraison.
Le rendement en huile essentielle peut varier du simple au triple (0,5 à 2 %) suivant la date de récolte. Quelques
jours de beaux temps (chauds et secs) sont nécessaires pour avoir les meilleurs rendements en huile essentielle. Il est également conseillé de ne pas récolter trop tôt le matin pour éviter les baisses de rendement dues à l’humidité matinale.
Pour des surfaces supérieures à 2 hectares l’utilisation de machine de récolte tractée est recommandée.
En dessous de cette superficie il est possible d'envisager d'autres solutions (récolte manuelle, appareil de récolte Super Cut Nt 2000).
Hormis pour le lavandin et la lavande que l’on peu distillée après une période de séchage allant
de 1 à 3 jours, il est important d’apporter la récolte de matière végétale le plus rapidement possible à l’unité de distillation. Un temps de transport important peut entraîner des échauffements de la récolte et des altérations du produit final.
A: Choix de l'espèce.
-Il est prioritaire avant de se lancer dans la plantation de Pam de savoir qu'elles espèces sont demandées, quels sont les acheteurs près de chez vous afin de déterminer la rentabilité de la culture.
Il est tout de même judicieux de varier les espèces afin de diminuer les risques dus aux aléas climatiques et de pouvoir étaler le calendrier cultural.
-Toutes les espèces n'ont pas les mêmes exigences culturales, prenez en compte les températures minimales, la nature du sol, l'exposition aux vents et au soleil, les possibilités d'arrosage...
-Prenez en compte également en fonction de votre exploitation et de ses spécificités le type de transformation adéquat; si vous disposez de locaux spacieux il peut être intéressant de s'orienter vers une commercialisation en sec. Si vous avez déjà une source de chauffage utilisable, vous pouvez envisager de construire un alambic afin de transformer vos cultures en huile essentielle.
B: Plantation.
-La densité de plantation va dépendre du matériel de culture et de récolte dont vous disposez ainsi que de la surface dont vous disposez.
Si votre culture est mécanisé vous devrez respecter une longueur entre chaque rang vous permettant de récolter, elle varie habituellement de 1,40 m à 1,60 m, et dans ce cas là vous aurez besoin de 12000 à 20000 plants pour couvrir un hectare.
Vous avez l'opportunité de doubler vos rangées, ce qui a pour conséquence de réduire la surface entre les rangs sujette à l'enherbement et de doubler la rentabilité à l'hectare, il vous faut dans ce cas de 24000 à 40000 plants par hectare.
Il est préférable de planter le printemps et l'automne afin de s'éviter partiellement ou totalement les corvées d'arrosage. En cas de plantation tardive au printemps ou précoce à l'automne, il faut prévoir d'arroser tous les 10 jours environ en fonction de la température extérieure.
Pour des surfaces inférieures à un hectare la plantation mécanisée ne se justifie pas.
Les plantations manuelles montrent souvent beaucoup moins de pertes, et plus le délai
est court entre la réception des plants et leur plantation, meilleur est le résultat.
Dans des zones favorisées (zone climatique de l’oranger) il est possible de planter de
septembre à mai sans craindre de souci par rapport au froid.
C: Fertilisation.
Il est recommandé de procéder à une analyse de sol afin de mieux gérer la fertilisation en qualité et en quantité.
Une fumure de fond avec un engrais organique (compost, fumier, engrais biologique) est
recommandé avant l’implantation de la culture (jusqu’à 150 unité/hectare dans un sol pauvre).
Une fumure d’entretien permettra de compenser les prélèvements de biomasse (fleurs, tiges, feuillage) qui ont lieu chaque année et de conserver de meilleurs rendements tout le long de la durée de vie de la culture.
L’utilisation de bouchons, de micro-granulés ou d’engrais en poudre d’origine biologique peut s’effectuer après récolte de préférence juste avant les pluies automnales ou bien en sortie d’hiver en février ou mars.
D: Désherbage.
Il est primordial de rappeler que trop souvent encore les plantations sont réalisées sur des parcelles insuffisamment ou incorrectement préparées et ces cultures sont rapidement concernées par le problème des mauvaises herbes. Il ne faut pas négliger les engrais verts et les pratiques de faux semis, chaque fois que l’on plante « en urgence » on prend le risque de devoir passer beaucoup plus de temps à lutter contre l’enherbement. Il est toutefois possible d’avoir des parcelles très propre en respectant ce principe évident : agir au bon moment avec le bon outil. Cela demande toujours beaucoup de temps et la réussite dépendra grandement du type de sol et des conditions climatiques de l’année.
Les deux premières années de plantation sont primordiales pour assurer un développement homogène et rapide des plants condition sine qua non pour avoir une parcelle propre par la suite. Pour cela il faut investir en matériel spécifique dès la plantation.
L’utilisation de paillage plastique biodégradable ou naturel, est une solution à ne pas négliger, elle permet de faire une économie non négligeable de désherbage manuel et dans le rang, par contre sa mise en place peut être coûteuse.
L’utilisation de mottes plus grosses (mottes de 8 cm) est également une solution pour limiter les pertes à la plantation et un enherbement trop rapide. En effet de grosses mottes supporteront mieux les conditions difficiles parfois consécutives à la plantation (sécheresse, froid, vent) et auront un développement plus rapide permettant de prendre le dessus sur les mauvaises herbes dans le rang. La rentabilité de la culture est souvent impacté par les charges de désherbages, il faut impérativement intervenir lorsque les terres le permettent et à un stade juvénile, il faut pouvoir désherber l’entre-rang vite et régulièrement.
L’utilisation de troupeaux d’ovins, préférentiellement des brebis pour opérer un désherbage peut être une solution économique et très efficace. Ceci n’est pas valable pour toutes les espèces ni à toutes les périodes. Il faut éviter de les faire pâturer plusieurs semaines avant la récolte (4 à 8 semaines), les brebis sont susceptibles de manger des jeunes pousses de plantes aromatiques à défaut de mieux.
Un fort espacement entre les rangs et également un facteur favorisant l’enherbement et l’érosion des sols, je préconise un espacement de 1 m entre les rangs pour la plupart des cultures.
E: Récolte.
Cas du thym (thymus vulgaris):
La récolte a lieu habituellement en mai (varie selon l'altitude) en pleine floraison.
Le rendement en huile essentielle peut varier du simple au triple (0,5 à 2 %) suivant la date de récolte. Quelques
jours de beaux temps (chauds et secs) sont nécessaires pour avoir les meilleurs rendements en huile essentielle. Il est également conseillé de ne pas récolter trop tôt le matin pour éviter les baisses de rendement dues à l’humidité matinale.
Pour des surfaces supérieures à 2 hectares l’utilisation de machine de récolte tractée est recommandée.
En dessous de cette superficie il est possible d'envisager d'autres solutions (récolte manuelle, appareil de récolte Super Cut Nt 2000).
Hormis pour le lavandin et la lavande que l’on peu distillée après une période de séchage allant
de 1 à 3 jours, il est important d’apporter la récolte de matière végétale le plus rapidement possible à l’unité de distillation. Un temps de transport important peut entraîner des échauffements de la récolte et des altérations du produit final.